Ne te cache pas
Face à face dans la pénombre sans témoin
Blessée, lueur furtive d'un regard embué
Traquée, déjà réfugiée, blottie au creux de tes bras
Accord perdu, ne reste plus qu'à se mordre les doigts
Désemparé l'illusionniste qui guette l'ombre d'un sourire
Losque les mots sonnent vides
Et que le moindre geste est inutile
Rideau tiré, obscurité, ton voeu est exaucé
Immobile, souffle coupé, je cherche à deviner
Déjà je crois distinguer comme un murmure qui m'intrigue
Ta voix s'élève presque cassée, si facile à identifier
Et tu fredonnes des chansons tristes
Des p'tites histoires qui t'font pleurer
Et tu t'abandonnes à caresser de sombres chimères
Ecoute-moi, aie confiance en moi
Ecoute-moi, oh j'aimerais que tu m'entendes
Ne te cache pas, ne te cache pas ...
En attendant que mes yeux étonnés s'accoutument à la nuit
J'accepte, un peu crispé, le drôle de jeu que t(u) as choisi
Petit oiseau noir, dont le coeur bat trop vite
J'apprendrai pour t'apprivoiser à parler sans crier
Et s'il y a des mots que tu attends je suis prêt à les dire
Mais comme le jeu a ses limites
Au-delà desquelles la raison vacille
Ecoute-moi, aie confiance en moi
Ecoute-moi, oh j'aimerais que tu m'entendes
Ne te cache pas, ne te cache pas ...
Moi qui veut paraître sûr, pourtant je m'efforce d'oublier
Tous ces jours où tu disparais, engloutie par la ville
Même tes silences alors me manquent, dans ma vie calme comme la mort
Le comprends-tu,
Petite soeur sauvage
Qui me ressemble